lundi 28 avril 2014

Le Stade Rennais mettra t-il fin à 43 années de disette ?


43 années. 43 ans que le Stade Rennais attend de pouvoir étoffer son armoire à trophées où trône seulement 2 coupes de France qui prennent un peu la poussière car acquises en 1965 et 1971. L’étiquette de losers colle clairement à la formation Rouge & Noir car en dépit des ambitions plus ou moins affichées du club depuis une décennie, les dernières années furent marquées par une succession de rendez-vous manqués.

La première grosse désillusion est venue en 2007 lorsque le SRFC a manqué le podium à l’ultime journée du championnat  sur un but du lillois Nicolas Fauvergue. Cela dit, pas sûr qu’une aventure en Champions League aurait amené les bretons dans une autre dimension au vu de leurs piètres prestations en Europa League (ou Coupe de l’UEFA à l’époque). Outre une succession de déceptions en championnat, les principales désillusions eurent lieu ces dernières années lors des coupes nationales. Rennes a eu plusieurs fois l’occasion de mettre un terme à ces années de disette mais rien n’y fait.

En 2009, le SRFC atteint la finale de la Coupe de France et pense enfin tenir une nouvelle Coupe de France en affrontant son voisin guingampais qui joue alors en Ligue 2. Mais malgré une ouverture du score des Rennais c’est bien, à la surprise générale, l’En Evant qui remporte sa première coupe de France.
En 2012, les Bretons pensent pouvoir s’offrir une nouvelle finale en affrontant le petit poucet Quevilly, qui joue alors en Nationale, en demi-finale de la Coupe de France mais les Normands pourtant menés 1-0 renversent la vapeur et se qualifient pour la finale.

Enfin, l’année dernière, Rennes s’incline face à Saint-Etienne - un club qui attendait un titre depuis 32 ans -  en finale de la Coupe de la Ligue sur un unique but de Brandao. Si sur le papier il n’y a rien de choquant à s’incliner face aux verts, cela montre surtout que ces dernières années  les Rouge & Noir ont toujours été absents ou poissards au moment de concrétiser.

Samedi prochain au Stade de France, le Stade Rennais a une nouvelle occasion de mettre fin à 43 années de disette dans un incroyable remake de la finale de 2009 face à l’En Avant Guingamp.



En cas de nouvelle défaite, le SRFC pourrait entrer dans la légende des losers au même titre que l’ASM Clermont Auvergne au rugby et ses 10 finales perdues du championnat de France. Sauf que l’ASM a finit par gagner sa 11ème finale en 2010 et s’offrir le très convoité bouclier de Brennus.

Mais le Stade Rennais est-il le seul club de Ligue 1 à ronger son frein ? A quand remonte le dernier titre des autres pensionnaires de Ligue 1 ? J’ai regardé uniquement les “trophées majeurs” à savoir le Championnat de France et la Coupe de France auxquels j’ai ajouté après une longue hésitation la Coupe de la Ligue car sa prise en compte ne change pas grand-chose aux résultats obtenus (hormis pour Saint-Etienne qui avant sa victoire dans l’édition 2013 n’avait rien gagné depuis 1981) et puis parce que les Rennais auraient été bien contents de la gagner face à ces mêmes Stéphanois.

On constate tout d’abord que sur les pensionnaires actuels, seuls 3 équipes n’ont remporté aucun de ces 3 trophées : AC Ajaccio, Valenciennes FC et Evian Thonon Gaillard. Le premier est déjà condamné à la relégation, le deuxième pratiquement et le troisième reste sous la menace de Sochaux. Par un curieux hasard, les 3 seuls clubs sans trophées majeurs pourraient redescendre à l’étage inférieur. Sale époque pour les petits palmarès !

Parmi les 17 autres clubs, on constate que 2 clubs attendent depuis plus longtemps que le Stade Rennais un trophée. Il s’agit du Stade de Reims qui attend un titre depuis 52 ans (titre de Champion de France acquis en 1962)  et la palme revient au Toulouse FC qui patiente depuis 57 ans (Coupe de France remportée en 1957). 







Mais hormis Bastia, tous les autres clubs peuvent se targuer d’avoir remporté au moins un titre ces 20 dernières. Pour se débarrasser de son étiquette de losers, le Stade Rennais serait bien inspiré de remporter cette Coupe de France. On imagine la délivrance des supporters après 43 années d’attente. L’En Avant Guingamp a remporté son dernier trophée il y a seulement 5 ans, il pourra bien patienter quelques années de plus...


Zoom sur la Coupe de France

Si l'on regarde uniquement le dernier titre obtenu en Coupe de France, on mesure à quelle point il n’est pas évident de remporter ce trophée. Certains clubs prestigieux n’ont plus remporté cette compétition depuis de nombreuses années comme l’Olympique de Marseille (dernier titre acquis en 1989 et 3 échecs en finale depuis), l’AS Monaco (dernier titre en 1991 et une finale perdue en 2010) ou encore l’AS Saint-Etienne (dernier titre en 1977).





Zoom sur le Championnat de France

Enfin finissons ce tour d’horizon en analysant à quand remonte le dernier championnat remporté pour chaque club de ligue 1. 12 clubs parmi les pensionnaires actuels ont déjà remporté ce titre.  Contrairement à certains championnats de nos voisins européens où parfois seuls 3-4 gros clubs se partagent le titre national la France bénéficiait jusqu’à présent d’un championnat égalitaire avec une grande diversité de vainqueurs. Ainsi, les 6 derniers championnats ont été remportés par 6 clubs différents. Cette belle diversité devrait toutefois être mis à mal par l’ère qui s’annonce et la suprématie du PSG (même si tous les séries connaissent un jour une fin et des lendemains difficiles #JurisprudenceOlympiqueLyonnais). Au rayon des curiosités, le FC Sochaux Montbéliard qui a remporté son dernier championnat en 1938, il y a donc 76 ans. Au vu de sa saison actuelle, les Francs-Comtois pourront s’estimer déjà heureux s’ils parviennent à se maintenir au Ligue 1 en raison d’une position défavorable au moment d’attaquer le sprint final (1er relégable avec 4 points de retard sur Evian Thonon Gaillard et sur l’En Avant Guingamp).

jeudi 14 février 2013

2012 - Annus Horribilis


Bon l'année 2012 ne fut pas une année épouvantable. En revanche, l'année 2012 aura été marquée par la disparition de plusieurs sites que j'appréciais. Petit tour d'horizon en guise d'hommage de ces adresses qui nous quittent.



Joli Print
 Joli print était un excellent service qui permettait de sauvegarder un article Web au format PDF. L'outil était assez performant et parvenait à faire une mise en page agréable de l'article en supprimant toutes les fioritures. A partir des articles sauvegardés, il était possible d'éditer son propre magazine, pratique lorsqu'on réalise une veille sur un sujet. J'avais commencé à utiliser cette possibilité au boulot. Le service a cessé de fonctionner le 4 janvier dernier. 

Le site pour compenser : Je ne l'ai pas encore trouvé. Bien sûr, il existe plusieurs sites ou utilitaires pour sauvegarder des articles du web afin de les lire plus tard, de les trier, des les archiver,... (Pocket, Instapaper, Readability) ou pour sauvegarder l'article sur Evernote ou sur Drive mais aucun de ces services ne propose une belle mise en page en PDF comme le faisait Joliprint.  



Bet Kup
BetKup était un service de paris en ligne. Un de plus vous me direz mais non. BetKup avait un vrai concept novateur. Au lieu de parier sur des matches avec des côtes sur les fameux 1 N 2, le site était organisé sous la forme de Kup et à l'intérieur de celle-ci on pariait sur des évènements de matchs (premier buteur, quart d'heure d'ouverture du score, écart final,...). Sur chaque Kup, les participants devaient mettre la même mise et la cagnotte était répartie entre les premiers selon un pourcentage défini à l'avance (Cela ressemble à du pari mutuel ou au modèle du Poker finalement). Surtout, certaines Kup étaient gratuites et permettaient de gagner de l'argent ou des lots. Business model trop généreux peut-être ? Toujours est-il que sur Betkup j'ai réussi à gagner plus d'argent que j'en ai perdu ce qui n'est jamais bon signe pour la pérennité d'une société. BetKup a du mettre la clé sous la porte en fin d'année 2012. 

Le site pour compenser : Pas d'équivalent dans son domaine. Vous pouvez toujours vous reporter sur les jeux de paris sportifs classiques (Parions Web, Bwin,...) mais si vous voulez vous amuser gratuitement, je vous recommande les jeux de Fantasy Football type Fantasy LFP ou Fantasy PMU



Owni
Surement la plus grosse perte de 2012, Owni (Objet Web Non identifié) avait soufflé un vent nouveau dans l'univers du journalisme. Axé sur le data journalisme, Owni s'est rapidement fait connaître pour son travail collaboratif avec Wikileaks. Passé maître dans le traitement des data, j'appréciais particulièrement la savoureuse chronique hebdomadaire  "Les Data en Forme" et son lot de magnifiques infographies
La mobilisation pour sauver le site n'aura pas suffi et Owni a définitivement rendu les armes le 21/12/12 (la fin du monde c'était ça). Lot de consolation, il est toujours possible de consulter les anciens articles.

Le site pour compenser : Là encore, pas forcément d'équivalent mais pour ceux qui aiment les Data je vous recommande ce Scoop.it :  http://www.scoop.it/t/journalisme-graphique



Plat du pied sécurité et Panenka
Des sites sur le football, il en existe vraiment beaucoup. sûrement trop d'ailleurs. Il y a les classiques qui regorgent d'informations (sérieuses ?) et d'analyses (sérieuses ?) en tout genre. Et il y a quelques sites qui essayent d'apporter un peu de fraicheur dans cet univers très codifié, aseptisé et mercantiliste. 
Plat du pied sécurité (PDPS dans la suite de l'article pour ne pas abuser du Ctrl+V) se rangeait clairement dans cette seconde catégorie. Blog hébergé sur Slate.fr, PDPS appliquait le ton décalé de son ainé au football.  Une fois passée l'image d'illustration du site un peu dégueu (Djibril dans œuvres)  les articles de PPDS ont fait le bonheur de nombreux internautes pour leur ton unqiue. Des articles capables de comparer un Barcelone - Arsenal à la bataille de Thermopyles ou de disserter sur l'excitation nieztchéenne de Zlatan. Loin de rester figer sur le microcosme des 4-5 grands championnats européens, PPDS nous faisait voyager vers des contrées exotiques (Arménie, Azerbaidjan) ou vers la complexité toute proche de la Jupiler League. Moins inspiré quand le blog  nous livrait très souvent ses pronostics sur la saison du PSG ou sur les résultats de la Champions, il n'en demeure pas moins que ce PDPS nous manquera pour sa vision du football moderne. Le dernier post du blog fait un bon résumé de la diversité de PPDS et permet de consulter quelques articles savoureux. 

Panenka lui, ne se rangeait pas forcément dans la deuxième catégorie. D'ailleurs Panenka n'est pas tout à fait mort. Le principe de Panenka était de centraliser le contenu de plusieurs blogs sur le football, ce qui s'avérait bien pratique au vu du nombre de sites sur le sujet comme évoqué en introduction. La plupart des blogs dont Panenka se faisait le relais existe encore mais sur Panenka, il n'y a plus d'activité depuis le 27/03/2012. Dommage mais les plus motivés pourront continuer à se rendre, entres autres, sur MyPremierLeague (pour les passionnés de league one), La lucarne opposée (pour les amoureux des championnats exotiques) ou encore Old School Panini (pour les nostalgiques). 

Le site pour compenser : Là c'est plus facile, on trouve plusieurs sites qui traitent du football avec pas mal de recul à commencer par So Foot et Les cahiers du football. Voir aussi des blogs comme A la culotte ou Moustache Football Club.  

samedi 7 juillet 2012

Une défense de fer...

Cette petite bande de frenchies qui maltraite l'Espagne lors du Mondial 2006, cela appartient déjà à l'Histoire, celle d'un temps où l'équipe de France ne jouait pas trop mal et où l'on sentait de l'envie. Mais surtout il s'agit de la dernière élimination de l'Espagne dans une compétition majeure puisque depuis la Roja a raflé l'Euro 2008, le Mondial 2010 et récemment l'Euro 2012. Pour la nostalgie :




Mais ce qui est encore plus fort, c'est que depuis cette élimination l'Espagne n'a pas pris un seul but lors des phases éliminatoires.
L'Espagne a enchaîné cette incroyable série :
Euro 2008 :
1/4 de finale : Espagne - Italie : 0-0 (4-2 t.a.b)
1/2 finale : Espagne - Russie : 3-0
Finale : Espagne - Allemagne : 1-0

Mondial 2010 :
1/8ème de finale : Espagne - Portugal : 1-0
1/4 de finale : Espagne - Paraguay : 1-0
1/2 finale : Espagne - Allemagne : 1-0
Finale : Esapgne - Pays-Bas : 1-0 (a.p)


Euro 2012 :
1/4 de finale : Espagne - France : 2-0
1/2 finale : Espagne - Portugal : 0-0 (4-2 t.a.b)
Finale : Espagne - Italie : 4-0


Voilà, aussi incroyable que cela puisse paraître cela fait une série de 10 matchs sans prendre un seul but (et 14 buts marqués). Une vraie défense de fer !

jeudi 5 juillet 2012

Un nippon rend hommage à Balotelli !

On se dit que célébrer un but c'est quelque chose de très simple, que tout a été inventé en la matière. Et pourtant, Balotelli a fait des émules comme l'atteste ce joueur de J-league qui reprend à son compte la célébration du fantasque italien. C'est très amusant même si l'effet secondaire est la réception d'un carton jaune.






Wookid "Run Boy Run"

Après le magnifique Iron, Wookid est de retour avec un nouveau titre et surtout un nouveau clip. En effet, j'accroche moyennement avec le titre Run Boy Run pour l'instant mais le clip est visuellement magnifique, FANTASMAGORIQUE !


Retour de Dead Can Dance

Après 16 ans d'absence, le duo mythique Dead Can Dance est de retour avec un nouvel album qui sortira le 13 août 2012 et qui s'intitule Anastasis. Sur le premier extrait Amnesia on retrouve la touche unique de ce groupe d'exception.


mercredi 15 février 2012

Rise and fall of an Empire

Au menu de cette semaine, 3 vidéos sympathiques. Grâce à Claude Guéant, les civilisations sont à la mode et cette première vidéo permet de constater l'essor et la chute de 4 grandes puissances maritimes : l'Espagne, le Portugal, la France et l'Angleterre. On voit ainsi ces 4 empires perdent année après année leurs empires coloniaux. C'est simple et c'est bien fait :

Visualizing empires decline from Pedro Miguel Cruz on Vimeo.

Loin de moi l'idée de vouloir faire de la pub au forum économique mondial mais cette vidéo présente les risques globaux qui pèsent sur notre planète. C'est en anglais mais si moi j'ai réussi à comprendre l'essentiel, c'est que cela reste accessible :




Pour finir un peu de douceur avec un morceau magnifique d'Erik Satie :